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3*6 [i586*] JOURNAL.
Gascogne, oii il n'avoit fait qu'accroître la réputation du roy de Navarre, enleva de force la demoiselle de Caumont, fille de la maréchale de Saint-André, veuve du fils aîné du seigneur de La Vauguyon, en intention de la marier à son aîné, encore qu'elle fût instruite en la religion, eût à peine douze ans, et son fils dix; mais parce qu'après la mort de sa mere elle devoit être dame de Gaumont, Fronssac, Lustrac, et autres belles terres estimées en revenu à plus de quatre - vingt mil livres de rente, et par conséquent très - catholique. Cela fit entreprendre au duc de Mayenne cette violence. Sur quoy les huguenots dirent que n'ayant pu prendre la Guyenne, il avoit pris une fille.
Le samedy 22 novembre, François Le Breton, avocat au parlement, natif de Poitiers, fut pendu daus la cour du Palais devant le may, comme séditieux et criminel de leze majesté, à raison d'un livre plein de propos injurieux (0 contre le Roy, le chancelier et le parlement. Gilles Du Carroy, imprimeur, et son correcteur, fustigés et bannis, ll étoit homme de lettres, bien vivant et bon catholique, mais entêté comme un ligueur; et soutint en la prison toujours n'avoir rien écrit que de véritable. M. Chartier, doyen de la grand-chambre, homme de bien et juge entier, fut son raporteur ; lequel ceux de la Ligue déchirèrent, comme politique et hérétique.
Le dimanche 23, mourut à Paris frere Maurice
(0 Propos injurieux : A la fin d'une copie de l'arrêt qui se trouve au volume 137 des m---uscrits de Dupuy, il y a quelques extraits de ce livre , qui rouloit sur trois points : i0 sur l'hypocrisie de Henri m; a0 sur le peu de justice qui se rendoit sous lui ; 3o sur son peu d'autorité comme roi.
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